PAROLES DU SAINT PAPE SAINT JEAN PAUL II (Mt 5,38-42)
Reçu
Le Discours sur la montagne, tel que rapporté par Matthieu, est le passage du Nouveau Testament où Jésus affirme clairement et exerce résolument son pouvoir sur la Loi qu'Israël a reçue de Dieu comme fondement de l'alliance. […]La nouvelle loi qu'il a apportée trouve sa synthèse dans l'amour. Cet amour permettra à l'homme de dépasser, dans ses relations avec les autres, l'opposition classique entre ami et ennemi, et tendra, à partir du cœur, à se traduire par des formes correspondantes de solidarité sociale et politique, y compris institutionnalisée. L'irradiation du « commandement nouveau » de Jésus sera donc très large dans l'histoire.À ce stade, il nous semble particulièrement important de souligner que dans les passages importants du « Discours sur la montagne », l'opposition se répète : « Vous avez entendu qu'il a été dit . . . Mais moi, je vous dis » ; et cela non pas pour « abolir » la loi divine de l'ancienne alliance, mais pour en indiquer « l'accomplissement parfait », selon le sens voulu par Dieu-Législateur, que Jésus éclaire d'une lumière nouvelle et explique dans toute sa valeur réalisatrice de vie nouvelle et génératrice d'une histoire nouvelle : et il le fait en s'attribuant une autorité qui est celle même du Dieu-Législateur. On peut dire que dans cette expression répétée six fois : « Je vous dis », résonne l'écho de cette autodefinition de Dieu, que Jésus s'est également attribuée : « Je suis » (cf. Jn 8, 58). (Saint Jean-Paul II – Audience générale, 14 octobre 1987)